Déclenchée à l’occasion d’une contestation sociale et de l’expression d’un vif mécontentement de la part des sages-femmes, la mission confiée à l’Inspection des Affaires Sociales (IGAS) par le ministre des solidarités et de la santé et du secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles vient de rendre don rapport.
Trente recommandations ont été émises portant sur trois aspects essentiels (et d’égale importance) du métier de sage-femme : leurs missions, leur statut (à l’hôpital), leur formation
Le rapport propose notamment de clarifier les missions des sages-femmes en confortant leur place et leur reconnaissance sur un ‘cœur de métier’, de relancer le processus « d’universitarisation » de leur formation, et de modifier substantiellement leur cadre statutaire d’exercice à l’hôpital.
Les experts préconisent également de redonner une place prépondérante aux sages-femmes dans les différentes actions de prévention, notamment « à destination des jeunes et des publics fragiles et précaires, qui doivent constituer des cibles prioritaires ».
Concernant la formation initiale des sages-femmes, la mission constate que le processus d’intégration des écoles de sages-femmes à l’université est à l’arrêt. Pour les enseignants, elle préconise « la création d’un statut spécifique permettant de conjuguer, de manière contractualisée, pour tous, activité clinique et activité d’enseignement et /ou de recherche ; et dans l’attente l’utilisation du statut de professeur associé pour symboliser rapidement la volonté de concrétiser l’ancrage universitaire ».
Par ailleurs, à la lumière de la densité des enseignements et des stages et de fait, au temps insuffisant qui peut être consacré à l’initiation à la démarche de recherche, la CNEMa réclame depuis plus de dix ans une année supplémentaire. La mission considère qu’il est prématuré de se prononcer sur la pertinence d’une année supplémentaire, même si celle-ci présente à priori certains intérêts, tant qu’une évaluation du processus de formation initiale ainsi que des acquis détenus par les étudiants en fin de cycle n’a pas été effectuée. Il s’agit, ainsi, d’objectiver les contenus de la formation et des acquis afin de mesurer leur adéquation au référentiel métier.
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Le rapport : Ici
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