Santé et droits sexuels et reproductifs pour tous (SDRS)
(Sexual and reproductive health and rights – SRHR)
« Pour faire progresser la santé, nous devons faire progresser les droits «
Santé sexuelle
La définition la plus largement utilisée et la plus citée en matière de santé sexuelle est, à ce jour, celle qui a été formulée par l’OMS. La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou violence.
Santé génésique
La définition de la santé génésique a été adoptée en 1994 à la Conférence Internationale sur la Population et le Développement : « Par santé en matière de reproduction, on entend le bien-être général, tant physique que mental et social, de la personne humaine, pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmités ».
Santé et droits en matière de sexualité et de reproduction (SDSR)
L’OMS reconnait que certains droits de l’homme ont une incidence sur la santé en matière de sexualité et de procréation Pour que la santé sexuelle soit atteinte et maintenue, les droits de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et réalisés. Cette déclaration n’est cependant pas une prise de position officielle de l’OMS qui précise qu’elle ne doit pas être utilisée ou citée en tant que telle (1). Pour répondre cet écueil, après de multiples consultations et synthèses de données , la Commission Guttmacher-Lancet (2) sur la santé et les droits sexuels et reproductifs a publié un rapport le 9 octobre 2018, disponible sur le site de la revue The Lancet (3) , comprenant une définition holistique unissant quatre composantes :
- La santé sexuelle,
- La santé reproductive,
- Les droits sexuels
- Les droits reproductifs
La Commission Guttmacher-Lancet propose un nouveau programme audacieux en faveur de l’accès universel à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. Dans le rapport est détaillé l’ampleur des besoins de santé sexuelle et reproductive. Chaque année, dans les régions en développement :
- plus de 200 millions de femmes désirent éviter une grossesse mais ne pratiquent pas la contraception moderne,
- plus de 45 millions de femmes reçoivent des soins prénatals inadéquats ou nuls,
- plus de 30 millions de femmes n’accouchent pas dans un établissement de santé.
De plus, chaque année, dans le monde:
- 25 millions d’avortements sont pratiqués dans des conditions dangereuses,
- jusqu’à 180 millions de couples peuvent être concernés par des problèmes d’infertilité,
- près de deux millions de personnes sont infectées par le VIH,
- environ 266 000 femmes meurent du cancer du col de l’utérus
- à un moment où l’autre de sa vie, environ une femme sur trois est victime de violences de genre, le plus souvent aux mains d’un partenaire intime
Acceptées comme inévitables, le rapport du Lancet montre comment ces tristes réalités peuvent être surmontées, traçant une feuille de route que les pays peuvent suivre pour mettre en place les services et les interventions essentiels.
La Commission Guttmacher-Lancet , composée de 16 commissaires d’Afrique, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient, dotés d’une expertise et d’une expérience pluridisciplinaires sur de nombreux aspects de la thématique de la santé et des droits sexuels et reproductifs, propose une nouvelle définition de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR), fondée dans la perspective des droits de l’homme.
La santé sexuelle et reproductive est un état de bien-être physique, affectif, mental et social, concernant tous les aspects de la sexualité et de la reproduction, et pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. Ainsi, une approche positive de la sexualité et de la reproduction doit reconnaître le rôle joué par les relations sexuelles sources de plaisir, la confiance et la communication dans la promotion de l’estime de soi et du bien-être général. Chaque personne a le droit de prendre les décisions qui concernent son corps et d’accéder à des services qui soutiennent ce droit. Les droits sexuels reposent sur les droits fondamentaux de tous les individus, déjà̀ reconnus dans les lois nationales, les documents internationaux relatifs aux droits de la personne et d’autres documents adoptés par consensus. Ils incluent le droit de tous
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Pour atteindre les objectifs mondiaux de santé et de développement, les experts recommandent des investissements accrus et des interventions complètes
Le communiqué de la commission Guttmacher-Lancet
(1) It should be noted that this definition does not represent an official WHO position and should not be used or quoted as such. It is offered instead as a contribution to ongoing discussion about sexual health.
https://www.who.int/reproductivehealth/topics/sexual_health/sh_definitions/en/#
(2) La Commission Guttmacher-Lancet est une collaboration d’experts du monde entier en matière de santé, de développement et de droits humains à l’échelle planétaire
(3) The Lancet est l’une des plus éminentes revues scientifiques médicales au monde, publiée chaque semaine depuis 1823
Le 20 décembre 2018, Christine Morin et Marie Christine Leymarie, commission communication
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