Grossesse et addictions

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Les interventions psychosociales pour encourager les femmes à arrêter de fumer pendant la grossesse (Cochrane 2017)

Les auteurs d’une revue systématique de la Cochrane publiée en 2017 rapportent que les interventions psychosociales pour encourager les femmes à arrêter de fumer pendant la grossesse peuvent augmenter la proportion de femmes arrêtant de fumer en fin de grossesse et la proportion de nourrissons nés avec un faible poids de naissance. Les conseils, les feedbacks et les mesures incitatives semblent être efficaces, cependant les caractéristiques et le contexte des interventions devraient être soigneusement pesés. L’effet de l’éducation à la santé et du soutien social était moins clair. De nouveaux essais ont été publiés au cours de la préparation de cette revue et seront inclus dans la prochaine mise à jour.

Le résumé en français

La revue dans la bibliothèque Cochrane (résumé en anglais)

Interventions psychologiques et pédagogiques pour réduire la consommation d’alcool chez les femmes enceintes (Cochrane 2009)

Les preuves émanant du nombre limité d’études retenues dans cette revue systématique de la Cochrane suggèrent que les interventions psychologiques et pédagogiques peuvent entraîner une augmentation de l’abstinence de toute consommation d’alcool, et une réduction de la consommation d’alcool chez les femmes enceintes. Cependant, les résultats présentent des disparités, et la rareté des études, le nombre total de participants, le risque élevé de biais dans certaines de ces études, ainsi que la complexité des interventions limite notre capacité à déterminer le type d’intervention qui serait le plus efficace pour obtenir une augmentation de l’abstinence de la consommation d’alcool ou une réduction de la consommation chez les femmes enceintes

Le résumé en français

La revue de la Collaboration Cochrane (article intégral en anglais)


Adolescents et addictions

Les addictions chez les jeunes (14-24 ans). L’urgence d’une politique de santé et de sécurité publiques.

Les auteurs du rapport ont décidé de concentrer leur étude sur la place et la perception des addictions aux produits et aux comportements chez les jeunes de 14-24 ans. En effet, cette période de la vie s’accompagne d’une multitude d’évolutions physiologiques et physiques, où se développent la curiosité et le goût du défi. Ces jeunes sont donc facilement exposés à des consommations à haut risque, d’autant plus que de nouvelles addictions apparaissent, facilitées par le développement et la propagation des outils numériques. Les consommations à risque ne cessent de s’accroître. Les addictions doivent être considérées comme un problème de santé et de sécurité publiques de premier plan. Lire le rapport (70 pages)

 Santé des collégiens en France : Expérimentations de produits psychoaffectifs chez les collégiens  (2014)

Les données françaises de l’enquête internationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) publiée en 2016 montrent que

  • Les années collège correspondent toujours à une période importante d’expérimentation des substances psychoactives avec des variations majeures entre une classe et la suivante, les niveaux de consommation augmentant signi cativement avec le niveau scolaire.
  • L’alcool reste de loin le produit le plus expérimenté par les collégiens, mais les niveaux d’usage observés ont nettement baissé entre 2010 et 2014. Avec 28 % des élèves qui déclarent avoir déjà connu une ivresse à la n du collège, ces dernières apparaissent moins fréquentes et plus tardives qu’en 2010.
  • L’usage quotidien de tabac présente une baisse comparativement à 2010 malgré une expérimentation qui est restée stable en 2014. Quantifiée pour la première fois parmi les collégiens en 2014, la diffusion de la chicha révèle une popularité importante de ce mode d’usage du tabac.
  • Le cannabis demeure la substance illicite la plus répandue parmi les collégiens. Il a été expérimenté en 2014, comme en 2010, par un collégien sur dix.
  • Si une grande partie des collégiens se souviennent avoir eu une information de prévention sur les usages de substances psychoactives, on observe toutefois une forte disparité entre les dernières et les premières années du collège avec des élèves de 6e et 5e qui apparaissent nettement moins concernés par de telles interventions.

Lire le chapitre : Collégiens et produits psychoaffectifs 

Santé des collégiens en France : nouvelles données de l’enquête HBSC 2014 : l’intégralité des résultats de l’enquête

Substances et performance à l’adolescence. Résultats de l’enquête ESPAD 2015 menée auprès des lycéens français

Il existe peu d’éléments concernant les comportements des jeunes cherchant à améliorer leurs performances sportives ou scolaires.

En 2000, le premier exercice mené par l’OFDT de l’Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense (ESCAPAD), représentative de l’ensemble des jeunes Français de 17 ans, intégrait une question portant sur le dopage : ainsi, 3,8 % des jeunes déclaraient avoir déjà pris des produits pour améliorer leurs performances physiques. Cependant le questionnaire ne permettait pas de renseigner les motifs et modalités de ces usages.

C’est dans cette perspective que le cinquième exercice de l’enquête ESPAD (The Espad Group, 2016), réalisé en 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 6 642 lycéens1, a abordé cette thématique via deux questions :

1 – « AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS, pour vos ACTIVITÉS SPORTIVES, avez-vous pris un des produits suivants ? »

Deux types de substances ont été considérées :

  • premièrement les licites regroupant les boissons énergisantes ; les antidouleurs ou anti inflammatoires (sans ordonnance médicale) ; les produits à base de vitamines ou de caféine à haut dosage ; les corticoïdes ; les anabolisants ; et les autres hormones.
  • Ainsi que les illicites, soit le cannabis et les stimulants (amphétamines, cocaïne).

2 –  « AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS, pour vos ACTIVITÉS SPORTIVES, combien de fois vous est-il arrivé de prendre un produit pour : améliorer vos performances physiques ; gérer le stress ; lutter contre la fatigue ; agir sur la douleur ? ».

 Lire l’enquête

 


Données européennes

Rapport européen sur les drogues 2018. Tendances et évolutions

Les auteurs du rapport observent cette année, pour une vaste gamme de substances, les signes inquiétants d’une augmentation de la production de drogue, qui a désormais lieu en Europe, plus près des marchés de consommation. Les progrès technologiques facilitent cette évolution, et relient également les producteurs et les consommateurs de drogues européens aux marchés mondiaux, par l’intermédiaire du web de surface et du darknet. Nous notons également que l’augmentation de la production de cocaïne en Amérique du Sud a désormais des incidences sur le marché européen, ce qui provoque des risques accrus de problèmes de santé pour les utilisateurs et crée des obstacles plus complexes à l’action des services répressifs, car les trafiquants modifient et changent leurs routes d’approvisionnement. Par ailleurs, les preuves émergentes de la disponibilité et de la consommation croissantes de crack en Europe sont une source de préoccupation, et une surveillance doit être instaurée.

Lire le rapport


Prévention – traitement 

Les interventions brèves menées en milieu scolaire peuvent-elles réduire la consommation de substances psychoactives chez les adolescents ? (Cochrane 2016)

  • Les auteurs de cette revue systématique de la Cochrane concluent qu’ils trouvé – des preuves de qualité faible ou très faible indiquant que les interventions brèves en milieu scolaire pourraient être plus efficaces pour réduire la consommation d’alcool et de cannabis que des évaluations seules et que ces réductions étaient maintenues lors du suivi à long terme.
  • – des preuves de qualité modérée indiquant que, par rapport à la diffusion d’informations, les interventions brèves n’ont probablement pas eu d’effet significatif sur les résultats liés à la consommation de substances.
  • Il est trop tôt selon les auteurs pour tirer des conclusions définitives concernant l’efficacité des interventions brèves en milieu scolaire visant à réduire la consommation de substances psychoactives chez les adolescents. Des études supplémentaires et de haute qualité examinant l’efficacité relative des IB pour la consommation de substances et d’autres troubles comportementaux doivent être réalisées, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Substituts nicotiniques

 

État de la prise en charge addictologique par les généralistes dans le nord de Paris  Revue d’épidémiologie et de santé publique (vol.66. n°3. 2018)

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