La recherche par les sages-femmes : historique

Tout au long de l’histoire, des sages-femmes ont fourni des renseignements scientifiques précieux et beaucoup ont été saluées pour leur contribution à l’obstétrique.

Leurs actions ont influencé l’évolution de la formation des sages-femmes, favorisant l’éducation de sages-femmes aux compétences de plus en plus reconnues et estimées.

Certaines sages-femmes auront apporté les premières contributions à la recherche en obstétrique ou en gynécologie.

Par un survol historique, centré sur la place qui a été accordée à l’enseignement de l’Art des accouchements, ce texte(1) se propose d’éclairer la dynamique de la profession qui, depuis le XVIIe a contribué au développement de l’Art de l’accouchement et n’a cessé de lutter pour accéder à une formation indépendante, gage d’un mode d’exercice autonome.

Quatre ouvrages historiques rédigés les sages-femmes citées dans l’article : 

Louise Bourgeois. Obseruations diuerses sur la sterilite perte de fruict, foecondite, accouchements et maladies des femmes et enfants nouveaux naiz amplement traictees et heureusement pratiques. 1617 . 262 p. Lire

Marguerite Le Boursier Du Coudray. Abrégé de l’art des accouchemens : Dans lequel on donne les préceptes nécessaires pour le mettre heureusement en pratique, & auquel on a joint plusieurs Observations intéressantes sur des cas singuliers… 1785. 284 p. Lire

Marie Louise Lachapelle.  Pratique des accouchemens ou mémoires, et observations choisies, sur les points les plus importans de l’art ; 1821. 542 p. Lire

Marie-Anne Boivin. Mémorial de l’art des accouchements,… 1824. 818 p.  Lire

Marie-Anne Boivin a été en son temps une des sages-femmes françaises les plus célèbres. Son parcours professionnel et scientifique est présenté dans un article rédigé par Anne Carol en 2011, illustrant l’espace laissé aux femmes dans les professions médicales. Reconnue d’abord pour ses ouvrages techniques concernant l’obstétrique, elle sort de son champ traditionnel de compétence pour aborder de façon novatrice la gynécologie naissante, à l’instar des médecins, avec son Traité pratique des maladies de l’utérus (1833), devenu un classique. Cette œuvre scientifique lui vaut un succès d’estime, mais ne lui permet pas d’atteindre une véritable reconnaissance institutionnelle dans son pays.  Lire l’article

(1) Evolution de la formation – Dossier de l’obstétrique – DO n°440 – Septembre 2014