Dans cet ouvrage collectif « Les sages-femmes : une profession en mutation», l’Observatoire National Des Professions de Santé (ONDPS) a rassemblé dix contributions qui ont pour point commun d’interroger le devenir de l’exercice professionnel et de l’activité des sages-femmes. 

Ces contributions sont réparties en trois volets thématiques.

Partie I, « Une démographie devenue problématique »

– La Partie I, « Une démographie devenue problématique » rassemble les données qui caractérisent la situation démographique, la répartition et l’évolution de l’activité des sages-femmes. Elle présente également les dispositifs conventionnels de régulation géographique à l’installation qui ont été mis en place, notamment le « contrat incitatif sage-femme ». Par ailleurs, elle comporte les synthèses de deux études : l’une sur le marché du travail et le chômage des sages-femmes, l’autre sur la démographie et l’activité des sages-femmes libérales. 

Partie II, « Des compétences élargies mais encore peu pratiquées »

– La Partie II, « Des compétences élargies mais encore peu pratiquées » apporte un éclairage sur les problématiques propres aux spécificités de la profession et aux dispositions réglementaires relatives à l’élargissement des compétences des sages-femmes. 

Partie III, « Vers de nouveaux modes d’organisation »

– La Partie III, « Vers de nouveaux modes d’organisation » décrit les modes de fonctionnement et de prises en charge : entre la ville et l’hôpital avec le Programme d’accompagnement de retour à domicile (PRADO), avec la création des maisons de naissance, et en ville ou en milieu rural avec le rôle des sages-femmes en maisons et pôles de santé pluri-professionnels.

Le Conseil National de l’Ordre des Sages-femmes (CNOSF) a participé à cet ouvrage à travers les chapitres « Le marché du travail des sages-femmes : transition ou déséquilibre ? » et « Les maisons de naissance : Offrir une alternative à la prise en charge des grossesses et des accouchements par les sages-femmes ». Ce dernier a corroboré l’étude  qu’il a mené selon laquelle le rythme de croissance de l’effectif des sages-femmes devait nécessairement être réduit , notamment par un ajustement du numerus clausus. 

Cette proposition n’a pas fait consensus parmi la profession. Toutefois dans l’avant propos de la contribution, le professeur Yvon Berland, président de l’ONDPS déclarait  » Si les points de vue divergent parfois, ils sont le plus souvent convergents et conduisent tous à mettre en évidence le fait que la profession de sage-femme se trouve à l’aube d’une mutation très importante qu’il convient d’accompagner concrètement et de réguler dès à présent, faute de quoi se développeront les conséquences néfastes d’une offre de soins libérale excédentaire : concurrence, course au volume d’actes, dégradation de la qualité des prises en charge et de la qualité des emplois en temps de travail et en revenu. »

Le rapport

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