Une rôle inestimable
Une série inédite est parue en juin 2014 dans une des plus prestigieuses revue scientifique, The LANCET. Elle met en évidence, sur des preuves scientifiques de haut grade, le rôle inestimable des sages-femmes pour améliorer la santé des femmes et des nouveau-nés, quel que soit le niveau de richesse du pays.
Présentée dans quatre articles, cette enquête, sans précédent sur les soins prodigués par les sages-femmes, a étudié de quelle façon les sages-femmes peuvent contribuer à diminuer la mortalité maternelle et infantile et à améliorer la santé maternelle et infantile.
Chaque année, environ 139 millions d’enfants naissent et environ 289 000 femmes meurent pendant leur grossesse. Dans les pays où la mortalité maternelle est élevée, l’augmentation de l’accès aux soins et la mise en oeuvre d’une politique de santé préventive (planification des naissance, contraception, avortement) amèneraient à une réduction de près de 60 % des décès liés à la grossesse ou à l’accouchement.
Les auteurs mettent aussi en évidence la tendance à la surmédicalisation de la grossesse, les risques et les coûts qui lui sont associés, ainsi que le recours excessif à des interventions comme la césarienne.
Dans les pays à ressources élevées, ils recommandent une politique de santé qui valorise la pratique sage-femme, la philosophie de la sage-femme visant à optimiser les processus biologiques, sociaux et culturels normaux de la naissance et à réduire les interventions au minimum.
Ces recommandations soutiennet les visions et les missions de la CNEMa.
- Vision et Mission de l’ICM.
- Lire ici.
- Définition Internationale de la Sage-Femme ICM
- Lire ou télécharger ici.
- La Philosophie et le Modèle des Soins Prodigués par les Sages-Femmes
- Lire ou télécharger ici.
- Code de déontologie international pour les sages-femmes
- Lire ou télécharger ici.
Une profession médicale
La profession de sages-femmes en France a une double particularité
- avec la profession de médecin et la profession de chirurgien-dentiste, elle est la troisième profession médicale reconnue comme telle dans le Code de la Santé Publique. De ce fait ces trois professions, quel que soit le lieu où elles ont vocation à s’exercer, obéissent à des règles déontologiques identiques.
- La France est un des pays au monde dans lesquels la formation de sage-femme est la plus longue en lien avec le haut niveau de responsabilité d’une profession médicale et les compétences élargies des sages-femmes au champ de la santé sexuelle et reproductive des femmes en bonne santé (suivi gynécologique de prévention, consultations de contraception), définies dans le code de la santé publique (l’article L 4151-1 du code de la santé publique).
Le Code de la Santé Publique définit les professions et métiers de la santé, selon trois catégories :
- les professions médicales : les médecins, les sages-femmes et les odontologistes
- les professions de la pharmacie : les pharmaciens, les préparateurs en pharmacie
- les professions d’auxiliaires médicaux : les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes, les pédicures-podologues, les ergothérapeutes, les psychomotriciens, les orthophonistes, les orthoptistes, les manipulateurs d’électroradiologie médicale, les audioprothésistes, les opticiens-lunetiers, les prothésistes et orthésistes, les diététiciens.
Les extraits du code de la santé publique ici.
Le code de déontologie des sages-femmes ici
Exercice personnel, responsabilité, indépendance, confiance, tels sont les quatre pivots sur lesquels repose l’exercice de la profession de sage-femme. Quel que soit le lieu où elle exerce, la sage-femme doit toujours agir en priorité dans l’intérêt de la santé et de la sécurité de ses patientes et nouveau-nés. Elle connaît et s’engage à respecter le code de déontologie des sages-femmes. Par conséquent, en toute situation, chaque sage-femme, quel que soit son mode d’exercice, conserve son indépendance professionnelle et ses propres responsabilités (CNOSF).
Code de déontologie des sages-femmes ici.
Champ de compétences
Compte tenu de leur spécificité médicale, de leur formation et de l’évidence du service que peuvent rendre les sages-femmes à la société civile, leur rôle est régulièrement valorisé dans des dispositions législatives.
La loi Hôpital Patients Santé et Territoire du 21 juillet 2009 a reconnu de nouvelles compétences aux sages-femmes afin de mieux les associer aux actions de santé concernant les femmes. Les mesures adoptées permettent aux sages-femmes de prescrire toute méthode contraceptive, d’en assurer sa surveillance et de réaliser des consultations de suivi gynécologique de prévention.
Elle a un droit de prescription et une responsabilité médicale. Les actes et les prescriptions médicamenteuses que les sages-femmes sont autorisées à effectuer sont précisés par des textes réglementaires.
Elle assure :
- Le diagnostic, la déclaration et la surveillance de la grossesse
- La préparation à la naissance et à la parentalité
- La surveillance du travail et la pratique de l’accouchement
- Les soins postnatals et la consultation postnatale
- La consultation en centre de planification
- La prévention et l’éducation
- Le suivi gynécologique des femmes en bonne santé.
Son champ de compétence est défini dans le Code de la Santé Publique et concerne la femme enceinte, la naissance, les nouveau-nés et les femmes en bonne santé; un médecin devant obligatoirement prendre le relais en cas de pathologie.
Lire :
- Son champ de compétence (Code de la Santé Publique) ici.
- le champ d’activité de la sage-femme – ICM
Le référentiel métier et compétence
Les compétences des sages-femmes ainsi que des situations clés de leur pratique clinique et les valeurs professionnelles qui leur donnent sens sont authentifiés et expliqués dans un descriptif des compétences et des activités associées.
A consulter ici.