Abraham Bosse (1602 – 16 févr. 1676) – L’Accouchement – 1633

Quelques ressources documentaires

Evolution de la formation des sages-femmes. Christine Morin & Marie Christine Leymarie

Par un survol historique, centré sur la place qui a été accordée à l’enseignement de l’Art des accouchements, ce texte se propose d’éclairer la dynamique de la profession sage-femme qui, depuis le XVIIe siècle n’a cessé de lutter pour accéder à une formation indépendante, gage d’un mode d’exercice autonome. En effet, selon Michel Naiditch, Médecin de Santé publique et chercheur associé à l’IRDES, une profession ne peut exercer pleinement sa mission qu’en contrôlant sa formation. [..]


Evolution de la formation des sages-femmes en France. Odile Montazeau & Jeanne Bethuys

La Sage-femme occupe une place privilégiée dans les sociétés humaines depuis la haute antiquité. Son rôle à la fois médical et social a fait d’elle la première protectrice des mères et des enfants. Tour à tour « prêtresse », « donneuse de vie », « druidesse », « leveuse », « ramasseuse », « ventrière », « matrone », « accoucheuse » puis sage-femme, elle est sans doute, une des figures les plus universellement connues dans les collectivités humaines depuis l’Antiquité.

Ce texte est une présentation de l’évolution de la formation de sage-femme en France de l’antiquité au 18ème siècle (Odile Montazeau) puis du 19ème siècle à aujourd’hui (Jeanne Bethuys)


Histoire de la naissance en Occident (XVIIe -XXe siècles)

Cet acte de congrès, consacré à la naissance en Occident entre le XVIIe et XXe siècle, retrace une partie de l’histoire de la formation des sages-femmes : « À partir de 1760, pour empêcher les mères et les enfants de mourir en trop grand nombre, le pouvoir royal s’efforce de transformer les matrones de campagne en véritables sages-femmes en leur donnant une rapide formation médicale. [..] »


L’école des sages-femmes – Naissance d’un corps professionnel (1786-1917)- Nathalie Sage – Pranchère

Protéger l’homme « au moment où il arrive au port de la vie », telle est la mission que les gouvernements français, de l’Ancien Régime à la IIIe République, assignent aux sages-femmes. Accompagnatrices des mères et désormais membres du corps médical, les sages-femmes se sont constituées au cours du XIXe siècle en profession scientifique, détentrice d’un savoir riche et varié. Partout en France, leur formation a occupé administrateurs et médecins, faisant naître des dizaines d’écoles dans les départements.


Le rôle de la sage-femme dans la prise en charge des causes de mortalité maternelle entre 1870 et 1914 – Elisabeth Lyonnais – Mémoire Etudiantes sage-femme (Ecole de sages-femmes de Baudelocque)

Résumé : Au dix-neuvième siècle, 2% à 6% des parturientes meurent en couches, avec des pics de 20% certaines années. Grâce aux progrès médicaux, la mortalité maternelle diminue entre 1870 et 1914. Les sages-femmes accompagnant la majorité des accouchements, la question de leur rôle dans la prise en charge des grandes causes de mortalité maternelle, que sont l’infection puerpérale, les dystocies, les hémorragies et l’éclampsie se pose. Par l’étude d’un journal professionnel, le Journal des Sages-femmes, il est démontré que la sage-femme est formée durant ses études au dépistage de la pathologie. En attendant l’intervention du médecin qu’elle ne doit pas manquer d’appeler, elle peut prendre en charge la patiente, dans la limite de ses compétences, fixées par les lois de l’an XI et de 1892. Bien que les thérapeutiques de cette époque aient une efficacité discutable, la recherche progresse et permet l’émergence de l’Evidence Based Medecine. La sage-femme a donc un rôle de prévention, de dépistage et de diagnostic, ainsi que de prise en charge des grandes causes de mortalité maternelle.

Quelques illustres sages-femmes de sciences

Obseruations diuerses sur la sterilite perte de fruict, foecondite, accouchements et maladies des femmes et enfants nouveaux naiz (Louise Bourgeois)

En 1617, Louise Bourgeois est la première femme “de son art” à transmettre ses connaissances en relatant cinquante années de ses expériences de sage-femme dans un ouvrage Observations diverses sur la stérilité, perte de fruict & foecondite, accouchements et Maladies des femmes et enfantz nouveaux naiz. Ce manuscrit est un plaidoyer passionné en faveur de meilleurs soins à apporter aux mères et à leurs enfants. Louise Bourgeois y expose, par exemple, l’intérêt d’extraire sans attendre l’enfant après avoir rompu les membranes lorsque la femme présente, pendant la grossesse, “une perte de sang démesurée” au point qu’elle “tombe en défaillance”. Les gestes vitaux qu’elle enseigne en cas d’hémorragie grave, dans un contexte, selon sa description, d’un décollement prématuré du placenta, seront conseillés aux assistants dans les écoles de Médecine.


Abrégé de l’art des accouchemens: Dans lequel on donne les préceptes nécessaire pour le mettre heureusement en pratique, & auquel on a joint plusieurs Observations intéressantes sur des cas singuliers …(Angelique Marguerite le Boursier Du Coudray)

Angélique Marguerite Le Bourcier du Coudray  (1712-1794)  redigera son premier ouvrage l’« art des accouchements » et sera la première sage-femme à enseigner son Art devant un public . La qualité accordée au livre, et le savoir scientifique qu’il contient, conduiront à imprimer une 6e édition en 1785. Angélique du Coudray fait partie de personnalités qui, à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, font la promotion des sages-femmes formées pour remplacer les matrones accoucheuses. Elle inventera un mannequin (fait de bois, carton, tissus, coton), reproduisant grandeur nature le bassin d’une femme enceinte et permettant différentes simulation. Cette invention sera approuvée par l’académie de chirurgie

Le Mannequin d’Angélique du Coudray

La qualité de l’enseignement d’Angélique Du Coudray sera reconnue de tous. Ses cours théoriques retranscrits dans son ouvrage seront étudiés par des médecins, soucieux de développer leurs connaissances et secondairement, elle admettra dans ses cours, des élèves en chirurgie.


Pratique des accouchemens ou mémoires, et observations choisies, sur les points les plus importans de l’art. Volume 1 – Marie Louise Lachapelle (1821)

Marie Louise Lachapelle (1769-1821), née à Paris, fille de sage-femme et épouse de chirurgien, devint sage-femme adjointe de l’Hôtel-Dieu, puis directrice de l’hospice de la Maternité, avec Louis Baudelocque, premier accoucheur en chef de la maternité, pour principal professeur. Baudelocque, premier accoucheur en chef de la maternité, contribuera à la suprématie de la sage-femme sur l’accoucheur. Il confiera, par exemple, à Marie Louise Lachapelle, le soin de terminer elle-même quelques “accouchements laborieux” et il « aimait la voir opérer sous ses yeux et ne manquait jamais d’applaudir à ses succès.« 

 Marie Louise Lachapelle rédigera douze mémoires résumés dans trois volumes et consacrera sa vie « au soulagement des mères souffrantes, à la conservation des enfans naissans, à la pratique, à l’enseignement de son art, aux progrès de l’art des accouchements »


Mémorial de l’art des accouchemens… Anne Boivin (1824) & Des maladies de l’utérus et de ses annexes: fondé sur un grand nombre d’observations cliniques … (1833)

Marie Anne Boivin va mener de nombreuses recherches théoriques et pratiques sur la structure de l’utérus, les “maladies de l’utérus” et sur d’autres sujets relatifs à l’accouchement.

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