Afin de protéger le nouveau-né chez qui la coqueluche est particulièrement dangereuse, la HAS recommande la vaccination contre la coqueluche chez la femme enceinte.

La vaccination doit être effectuée à partir du deuxième trimestre de chaque grossesse, de préférence entre les 20ème et 26ème semaines d’aménorrhée afin d’augmenter le transfert transplacentaire passif des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né.

La HAS précise qu’il est nécessaire de vacciner la femme à chacune de ses grossesses. En effet, si la mère a été vaccinée avant la grossesse, la concentration des anticorps maternels est insuffisante pour assurer une protection passive des nourrissons 

Elle recommande également que la proposition de vaccination des femmes enceintes soit accompagnée d’une information via des supports d’information adaptés. 

Si la vaccination n’a pu être réalisée pendant la grossesse, ou a été réalisé moins de 1 mois avant la naissance, la HAS préconise le maintien de la stratégie de cocooning, qui consiste à vacciner la mère en post partum immédiat, avant la sortie de la maternité, même si elle allaite, et l’entourage le plus rapidement possible à la naissance de l’enfant. 

Entre 2013 et 2021, 993 cas de coqueluche ont nécessité une hospitalisation chez les enfants de moins de 12 mois (données réseau RENACOQ) dont 604 chez les moins de trois mois. La vaccination diminue les hospitalisations chez les nourrissons de moins de deux mois (de 58,3 et 84,3%) ; elle réduit également la mortalité par coqueluche des nourrissons de moins de trois mois (de 95 % environ en Angleterre et au Pays de Galles). 

Outre son efficacité, les différentes études montrent que la vaccination présente un bon profil de tolérance et n’est pas associée à un risque accru d’événements indésirables chez la femme enceinte, le fœtus ou le nouveau-né. 

Ces nouvelles recommandations devraient être présentées dans le calendrier vaccinal pour 2022. 

Parce qu’elles jouent un rôle essentiel en matière de sensibilisation, la HAS encourage les sages-femmes (ainsi que tous les professionnels de santé) qui prennent en charge les femmes enceintes à s’engager pleinement dans le programme de vaccination contre la coqueluche. 

La HAS recommande qu’une première information sur la vaccination soit donnée aux parents dès le début du suivi de la grossesse, idéalement lors des visites pré-conceptionnelles, et encourage le développement de supports d’information adaptés aux différents publics. 

Elle précise que les maternités et autres centres de soins prenant en charge des femmes enceintes doivent disposer de ce vaccin, pour qu’ils puissent être administrés à l’occasion d’un examen prévu dans le suivi de grossesse. 

Elle ajoute par ailleurs que la vaccination contre la coqueluche de la femme enceinte peut être effectuée en même temps que la vaccination contre la grippe saisonnière et la Covid-19. 

La France rejoint aujourd’hui les nombreux pays européens ( Espagne, Suisse, Belgique, Royaume-Uni, Irlande ..) et d’autres dans le monde ( Australie, USA, Colombie.. ) qui ont recommandé la vaccination au cours de la grossesse afin de réduire le taux d’incidence et de mortalité chez les nouveau-nés. 

La recommandation vaccinale contre la coqueluche chez la femme enceinte

Le communiqué de presse de la HAS

La feuille de route (Direction Générale de la Santé à la HAS)

Le carnet de vaccinations et recommandations vaccinales 2021

Avis du CRAT et le l’académie de Médecine : site de l’ANSFL

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